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PONS - L'Hôpital Neuf

PONS ( Charente-Maritime)

Les Graffiti de l'Hôpital Neuf

Depuis plusieurs années, le Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques Tolvère (GRAHT) étudie les graffiti du site de L'Hôpital Neuf de Pons.

La cité de Pons est situé sur la "Via Turonensis" ou route de Tours.  Ce Chemin de Saint-Jacques de Compostelle a vu défiler et s'arrêter entre ses murs, une foule innombrables de Compagnons du Tour de France et de pèlerins se dirigeant vers la lointaine Galice, pour se recueillir sur le tombeau de l'Apôtre Jacques.

Depuis de nombreuses décennies, les gravures laissées sur la pierre avaient interpelé les historiens mais jamais un inventaire détaillé n'avait été réalisé. Spécialisé dans l'étude de ces graffiti, le GRAHT s'est attaché au cours des dernières années à répertorier ces images des siècles passés et à sauvegarder ce patrimoine inconnu et méconnu du grand public.

Une centaine de moulages évoquent le passé de la cité de Pons et des occupants qui séjournèrent dans ou à proximité de l'hôpital. Sectorisés en cinq corps de bâtiments, notre intervention s'est particulièrement fixée sur les ruines de l'église Notre Dame, les dépendances du prieuré, le passage voûté, la salle des malades et le mur d'enceinte du jardin. Les graffiti se concentrent principalement sous le passage voûté et la salle des malades.

Les "artistes" qui recouvrirent les murs, les colonnes, les enfeus appartiennent principalement aux artisans du compagnonnage et aux pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle. Les corps de métiers se retrouvent dans les outils gravés, les marques de positionnement des pierres, la connaissance de la géométrie "Le Trait" et les signes de reconnaissance. En ce qui évoquent le souvenir du pèlerinage jacquaire, les pèlerins nous ont laissé les gravures qui se rapportent à leur état "coquilles Saint-Jacques, bourdons, montjoies, fer à cheval, pas de pèlerins, calebasse, besace et repésentations de pèlerins.

L'étude qui s'est déroulée sur plusieurs années a permis de mettre en évidence un langage compréhensible uniquement par les uns ou par les autres. Pour les compagnons du Tour de France ces marques sont uniquement interprétables par les artisans des métiers. C'est un langage à la fois professionnel et de reconnaissance. Pour les pèlerins il en est tout autre. Ces dessins s'inscrivent sur les mur dans une démarche pratique destinée à indiquer au suivant qu' à tel ou tel endroit il va lui être offert l'hébergement, le repas, la nuit, les soins et qu'il se trouve dans la bonne direction et sur le bon chemin.

Voici l'étude que nous développeront plus profondément dans un autre chapitre.

 



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