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CONSTRUCTIONS VERNACULAIRES DE CHARENTE - FORET DE BRACONNE

CONSTRUCTIONS EN PIERRE SECHE

 DE CHARENTE ET D'AILLEURS

Depuis les années 1980, en compagnie de Bernard FABRE, puis avec le GRAHT, nous avons inventorié un grand nombre de constructions en pierre sèche sur le territoire de la Charente.

Nos investigations nous ont amené à dépasser le cadre de notre région pour étudier les autres monouments dispersés sur le territoire national mais aussi en Corse où ces abris existent en grandes quantité.

Un inventaire général est actuellement en cours. Il est réalisé par plusieurs membres de notre association : 

Daniel Bernardin - Bernard Fabre - Bernard et Steve Ramette - Fabien Truffandier - Pierre Eggimann - François, Marie-Sylvie et Perrine Boissinot et Jean-Paul Duprilot.

 Il est transmis annuellement au Service Régional de l'Archéologie de Poitiers (SRA, Poitou-Charentes).

Nous envisageons de publier prochainement une série d'articles sur la nature de ces recherches, et très bientôt vous découvrirez quelques unes de ces modestes constructions, dont certaines sont pour l'époque de véritables hôtels trois étoiles.

   Nous avons ainsi sectorisé les sites qui sont diffusés sur un large territoire dans notre département. Seule la partie ouest, représentant le quart sud-ouest de la Charente semble avoir été délaissé par ce mode de construction. En effet, quelques rares monuments ont été retrouvés sur le territoire de la commune de Châteauneuf.    

Nous posterons donc, dans les prochaines semaines la totalité de nos recherches sur ces modestes constructions rurales. Toutes ces découvertes ont fait l'objet de dossiers qui ont été déposées auprès du Service Régional de l'Archéologie (SRA) de Poitiers. Toutefois, afin de protéger ces constructions, nous ne dévoilerons jamais leur position exacte sur le territoire de la commune intéressée. Ces petits édifices sont fragiles et méritent qu'on les protège. Il est probable que la nature ait repris ses droits depuis notre dernière visite auprès de chacun d'eux, mais cela n'est rien et il est toujours aisé de pratiquer un débroussaillage pour les sortir à nouveau de l'oubli. Ainsi, nous allons créer plusieurs séries d'articles décrivant ces constructions, selon des zones géographiques bien définies qui sont celles-ci :

Forêt de Braconne et du Karst - Forêt de la Boixe - Forêt de Tusson - Bois et Forêts de Ruffec et Entre Charente/Sonnette - Bois de Soyaux et d'Antornac - Forêt de Dirac et Entre Anguienne/Eaux-Claires - Chaumes des Boissières et Coteaux de Chateauneuf.

                                                                Le Président du GRAHT

                                                                            Daniel Bernardin

Bibliographie

Jean-Louis Neveu / Forêts Charentaises - Le Croît Vif - 2001 - Christian Lassure-Dominique Repérant : Cabanes en Pierre Sèche de France - 2004 .

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CONSTRUCTIONS VERNACULAIRES EN FORÊT DE BRACONNE

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La forêt de Braconne : Ce vaste espace forestier reposant sur des calcaires compacts très accidentés, de type karstiques, constitué de nombreux effondrements, favorisant la circulation de l'eau en zones souterraines plutot qu'en surface, en fait une curiosité naturelle spectaculaire. Dès le néolithique les hommes occuperons la forêt, près de l'endroit ou se touve le polygone de tir, dans l'enceinte du camp militaire. Deux tumuli dénommé A et B livrèrent au XIXe siècle un mobilier intéressant, constitué de squelettes humains, de silex (hache, grattoirs, flèches, pointe de lance) et de céramiques. Le nom de Braconne dériverait du terme de braconnier. Elle aurait toujours eut cette appellation, depuis le temps ou elle propriété des comtes d'Angoulême depuis l'an 1226. Au XIVe siècle elle entre dans le dommaine royal, puis au gré de l'histoire après avoir changé de propriétaire elle revient à nouveau à la couronne. En 1838, son bois sert à approvisionner la fonderie de canons de Ruelle. En 1751, le Marquis Mar-René de Montalembert obtient l'autorisation de construire une fonderie de canons et d'utiliser son bois pour alimenter ses fourneaux. Au XXe siècle, au cours de la guerre de 1939/1945, les maquisards se cacheront au plus profond de la forêt. Une clairière verra un tragique évènement se dérouler, site devenu depuis un lieu de recueil où l'on commémore chaque année le souvenir de des résistants fusillés par l'occupant allemand. A près la guerre et jusqu'en 1960, les Américains s'installeront dans un camp de l'OTAN. A près leur départ c'est à l'ONF (Office National des Eaux et Forêts)que l'on confiera sa protection. De nos la forêt de Braconne est une oasis de verdure aménagée de multiples chemins de randonnées et où il fait bon se promener en famille. L'abondance de rocailles et autre site pierreux ne pouvaient que favoriser la constructions de ces modestes cabanes en pierres sèches. La création de la fonderie royale de Ruelle au XVIIIe siècle et les nombreux sites d'exploitation du minerai de fer, furent probablement les causes qui favorisèrent l'édification en forêt de ces ces constructions vernaculaires au XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle. .

L'étendue de nos recherches sur les constructions vernaculaires en forêt de Braconne englobera donc, les territoires des communes de Mornac, Pranzac, Bunzac, La Rochefoucauld, Brie, Rivières, Jauldes, Coulgens, Agris, La Rochette, Vilhonneur, Anais, Aussac, Puyréaux et Nanclars.

 

JAULDES

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Préambule

La prospection archéologique réalisée sur le territoire de la commune de Jauldes au cours des années 1980 livra trois constructions vernaculaires. Ces petits monuments étaient de simples cabanes en pierre sèche. Nous n'avons rencontré aucune autre forme d'architecture pour cette catégorie d'édifice. .

Nature de la Découverte : Cabane N°1

Situation

Ce petit édifice rural se positionnait en bordure de chemin forestier, au nord de la commune. Cette cabane fut construite en léger contrebas de l'allée sylvestre, probablement dans un ancien fossé de drainage des eaux de pluies.

Architecture/Descriptif

Cette cabane est en pierre locale. C'est une construction simple dont le plan intérieur est de forme circulaire. Les pierres qui ont servi à son édification sont calibrées, parfaitement alignées et serrées bien a plat les unes contre les autres. L'impression qui s'en dégage indique qu'elle constituait un abri parfait contre le vent, les courants d'air et les infiltration d'eaux de pluies.

L'entrée est soignée. Les deux jambages du passage sont nets, droits et parfaitement parallèles. Le linteau de celle-ci se compose d'un assemblage de rondins de bois et de pierres de calage pour établir un niveau plat afin d'assurer la toiture. L'ouverture, orientée au sud, permet une circulation aisée grâce à ces dimensions. La hauteur sous linteau se situe à environ 1,10m du sol et sa largeur varie entre 0,60m et 0,70m. Les blocs utilisés pour fabriquer l'entrée donnent l'indication de l'épaisseur des murs qui se situe à peu près à 0,40m de largeur. Le sol intérieur est en terre battue.

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La toiture est en encorbellement. Les rangées de pierres sont élaborées à partir de pierres approximativement plates fermant progressivement le sommet. Environ dix rangées de pierre ont été nécessaire pour offrir à ce bâti une couverture étanche. Une fois la structure achevée, il est permis de tenir debout au centre de l'espace habitable en courbant la tête.

Fonction/Utilisation

Le manque d'aménagements domestiques nous permet de dire que cette petite bâtisse champêtre permettait des séjours de brèves durée. Il n'existe aucune tablette ou étagère destinée à recevoir de pots ou autre objet culinaire, ni de petit placard pouvant stocker de la nourriture pour une faible conservation. L'espace habitable, de même offrait très peu de commodité et pas plus de deux personnes pouvaient séjourner ensembles. Tout au plus des enfants, adolescents ou jeunes femmes pouvaient résider une coutre période à l'intérieur de la cabane. Nous n'avons pas remarqué non plus de système de fermeture à l'entrée de la cabane, il nous faut donc considérer qu'un simple panneau de branchages servait à obturer l'entrée par mauvais temps.

En présence de ces informations, nous pouvons supposer que cet édifice champêtre était utilisé par les bergers et bergères pour garder les troupeaux ou encore qu'il servait d'entrepôt pour les outils des travaux des champs.

Datation

Il est toujours délicat de donner une datation à cette catégorie de constructions. Il est rare que nous ayons des éléments évoquant l'occupation de ces habitats, à certains moments de la vie de ces modestes édifices. Parmi tous ceux que nous avons découverts et étudiés, seul un très faibles pourcentage nous a livré des dates d'occupation. Pour cette cabane nous pensons qu'elle a pu être édifié au cours du XIXe siècle comme un grand nombre de ses congénères.Il s'agit juste d'une hypothèse car nous n'avons pas à ce jour retrouvé d'écrits s'y rapportant. il est vraisemblable qu'il n'existe aucun document pour ces monuments, dans notre histoire locale. Aucun des chercheurs nous ayant précédés ont un jour évoqué ces constructions vernaculaires.

Inventeurs du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre - Bernard Ramette - François Boissinot

Photographies

Daniel Bernardin

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JAULDES

Nature de la Découverte : Cabane N°2

Situation

Ce second édifice rural se positionnait en contrebas d'un chemin forestier, au nord de la commune. Cette cabane fut construite dans une parcelle boisée bordant une voie communale. D'accès difficile, il ne nous pas été permis de la reconnaitre dans sa totalité et encore moins d'y accéder pour en prendre les dimensions. Les indications que nous en donnerons, seront donc approximatives. .

Architecture/Descriptif

Compte tenu de l'abondante végétation enveloppant cette cabane, nous pouvons dire que cette construction nous paraissait dans un état de conservation potable. Ce petit monument ressemble à celui de la cabane N°1 déjà décrite. Ce que nous pouvons observer de l'entrée nous montre que le jambage visible est de moins bonne facture que notre description se rapportant à l'ouverture de la cabane N°1. D'un point de vue des dimensions elle parait se rapprocher également de celles relevées dans l'observation de la structure champêtre précédente. Son entrée est orientée à l'est côté soleil levant. Elle mesure 0,90m de large à l'extérieur et 0,50m à l'intérieur de la surface habitable, pour 1,15m de hauteur. L'espace habitable possède un diamètre de 1,20m. La hauteur sous voûte est 1,56m. L'épaisseur des murs formant circonférence est 0,57m. La construction extérieure occupe une surface imposante avec une emprise au sol de 3,60m de diamètre. Le sol intérieur est en terre battue. Elle ne semble pas avoir eu de système de fermeture destiné à se protéger du vent ou des animaux sauvages. Tout au plus l'obturation de l'entrée pouvait être obtenu avec une petite palissade de branchages. .

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Fonction/Utilisation

Installée en lisière de forêt et à l'intersection de de quatre chemins, nous pensons qu'elle eut une fonction d'abri rural. Appartenait-elle à un gardien de troupeau, un agriculteur ou un forestier, nous ne saurions le dire? Il est fort probable qu'elle servait de refuge temporaire à l'une ou l'autre de ces catégories laborieuses. .

Datation

Une nouvelle fois, il est très difficile de donner une hypothèse de datation. Nous nous contenterons de rester prudents sur l'édification probable de cette petite construction, que nous ne pensons être plus ancienne que le XIXe siècle. .

Inventeurs du Site

Daniel BERNARDIN - Bernard FABRE .

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre - Bernard Ramette - François Boissinot .

Photographies

Daniel Bernardin .

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JAULDES

Nature de la Découverte : Cabane N°3

Situation

Cette troisième et dernière cabane retrouvée par le GRAHT se positionnait au nord-ouest de la commune de Jauldes. Comme les autres constructions déjà décrites, elle bordait un chemin d'exploitation forestière. Elle apparaissait en contrebas de cette voie et elle aussi était envahie par la végétation. .

Architecture/Descriptif

Cette cabane est de plan circulaire.Elle a perdu sa toiture en encorbellement d'origine, mais son mur d'enceinte est en parfait état. Son entrée est orientée à l'est, côté soleil levant.Ses dimensions sont à peu près semblables aux autres petits monuments que nous nous observés sur la commune. Le mur d'enceinte possède une épaisseur de 0,45m sur l'ensemble de son périmètre. La hauteur de ce dernier atteint 0,80m, élévation qui correspond à l'origine du départ de la toiture en encorbellement avant son effondrement. L'espace habitable de forme arrondie possède un diamètre de 1,40m. L'entrée s'ouvre sur une largeur de 0,65m. Les pierres qui furent utilisées pour cette construction montrent un calibrage qui assura à l'ouvrage une parfaite solidité. La fragilité technique de ces ouvrages touche généralement la couverture en encorbellement, c'est pour cette raison que celle de cette cabane n'a pas résister au temps.

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Fonction/Utilisation

Cette cabane fut comme ses congénères, probablement utilisée pour un usage destiné au gardiennage de troupeaux ou encore agricole ou forestier. Lorsque nous l'avons retrouvée, elle était dans un état nous permettant de la réhabiliter, malheureusement lorsque nous sommes revenus pour rebâtir la toiture, elle avait été détruite par l'exploitant. .

Datation

La datation supposée pour cette construction sera la même que pour celles déjà évoquées. Nous ne pensons pas qu'elles aient été dressées avant le XIXe siècle. .

Inventeurs du Site

Daniel BERNARDIN - Bernard FABRE .

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre - Bernard Ramette - François Boissinot .

Photographies

Daniel Bernardin .

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MORNAC

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Préambule

Ce n'est qu'à la fin des années 1990 que le GRAHT entrepris les premières recherches archéologiques sur le territoire de la commune de Mornac. Celles-ci amenèrent la découvertes de constructions vernaculaires mais également celle de l'Aqueduc des Laquais que nous présenterons un jour prochain. Trois édifices en pierre sèche attirèrent notre attention à Mornac. La première construction qui fut trouvée concerne une bergerie. La seconde fut une autre cabane, mais dans un tel état de ruine et tellement recouverte par la végétation qu'il n'était plus possible d'en faire une étude approfondie. Nous l'avons donc abandonnée à son triste sort. Elle se positionnait route des Chaumes à peu de distance de la patte d'oie de la D699 et de la D113. Enfin, le dernier exemplaire de réalisation en pierres sèche se rapporte à un escalier d'accès à un parcellaire. Ce type d'aménagement n'est pas rare. S'il est peu courant dans notre région, nous l'avons souvent rencontré au cours de nos recherches dans le sud de la France, en Corse et en Espagne. Nous posterons dans cet article les deux ouvrages les plus intéressants de nos explorations à Mornac. .

Nature de la Découverte : Cabane/Bergerie

Situation

Cette construction, de type "bergerie" fut construite dans une prairie, en bordure de forêt de Braconne. Installée au sud-est de la commune de Mornac, elle se trouve à peu de distance de la ligne ferroviaire Angoulême - Limoges, construite en 1875. .

Architecture/Descriptif

Modeste construction de plan rectangulaire, elle s'ouvre à l'est sur tout l'espace de sa longueur. Elle comporte trois murs et tourne le dos à l'ouest. Recouverte d'un toit de tuiles romanes elle fut probablement restaurée et consolidée à plusieurs époques. La toiture est à un seul pan et elle est constitué de deux poutres maitresses posées à l'est et à l'ouest, qui sont des troncs d'arbres reposant dans le sens de la longueur et qui s'appuient sur les deux murs de la largeur. Nous pensons qu'à son origine la couverture de cette bergerie pouvait être recouverte de branchages. L'épaisseur des murs n'est pas pas apparente, car ils sont envahis par le lierre qui empêche toute visibilité et lisibilité. Toutefois, ils doivent suffisamment épais pour supporter le poids des tronc formant charpente. Les dimensions de cette construction sont assez conséquentes car il fallait suffisamment d'espace pour y parquer les bêtes. La longueur de l'espace mesure environ 3,50m de longueur pour près de 2,50m de large. La hauteur en façade faisait approximativement 2,50m de haut et 2,20 au fond de la bergerie. L'élévation des murs a été réalisée le plus simplement, sans aucune recherche particulière dans le montage. Les pierres utilisées sont sans calibrage, de formes irrégulières aux joints non croisés, qui montrent une anarchie constructive, mais d'où il se dégage une volonté d'avoir souhaité obtenir des rangées à peu près horizontales afin de respecter un certain alignement, grossier toutefois. .

A une dizaine de mètres de cette construction se voient les vestiges de ce qui nous semble un second édifice. Il est possible qu'une modeste cabane se positionnait là et était à la disposition du berger. Aujourd'hui il ne subsiste de cette bâtisse qu'un amas de ruines. .

Datation

Cette bergerie transformée à différentes époques ne nous paraît pas plus ancienne que le début du XXe siècle. La cabane qui lui était associée et se trouvait à proximité a pu avoir une origine antérieure, mais faute de renseignements nous resterons prudent. .

Inventeurs du Site

Daniel BERNARDIN - Bernard FABRE .

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre - Bernard Ramette - François Boissinot .

Photographies

Daniel Bernardin .

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MORNAC

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Nature de la Découverte : Escalier de Parcelle

Situation

Cet escalier en pierre sèche est incorporé dans un mur parcellaire au nord du bourg de Mornac. Un chemin de desserte agricole et forestière longe ce mur clôturant une propriété. .

Architecture/Descriptif

Cet ouvrage s'inscrit dans un plan parallèle au mur de soutènement de la parcelle à laquelle il donne accès.Il est ouvert dans le corps du mur qui se rabaisse à l'endroit de sa construction. Ensuite, six marches permettent d'accéder à la parcelle. L caractéristique de type d'escalier est de na pas être accolé ou adossé au mur de soutènement des terres, mais d'être engagé dans l'épaisseur du mur. Les dalles constituant les marches sont plates , larges et suffisamment épaisses pour éviter qu'elles se brisent sous un poids trop lourd ou encore sous l'action de fortes gelées. Elles sont d'un calcaire très dur et ont en moyenne une épaisseur variant entre 5 et 10cm. Cet escalier a été construit en même temps que le mur. .

Datation

Cet escalier est bâti dans un mur bordant un très ancien chemin reliant le vieux bourg au hameau des Laquais. Dans ce hameau se trouve le logis du même nom portant sur un linteau la date de 1666. Il fut une dépendance du château des Ballans, situé à peu de distance. A proximité de ce sentier s'en trouve un autre qui partant du cimetière reliait le vieux bourg au château des Ballans, construction du XVIIe siècle. .

Inventeurs du Site

Daniel BERNARDIN - Bernard FABRE .

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre - Bernard Ramette - François Boissinot .

Bibliographie

Bruno Sepulchre : Châteaux, Logis et Demeures Anciennes de la Charente - Page 595-596 - Année 1993 - Christian Lassure-Dominique Repérant : Cabanes en Pierre Sèche de France - 2004 .

Photographies

Daniel Bernardin .

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PRANZAC

Préambule

Les fouilles archéologiques menées à Mornac de l'année 1999 à l'année 2005 attirèrent de nouveaux participants au sein de ce qui allait devenir l'Association GRAHT. Cette équipe de fouilleurs allait être à l'origine de la fondation de celle-ci. Ces nouveaux adhérents arrivèrent avec de nouvelles idées, avaient des découvertes à leur actif et complétèrent leur connaissance au sein de l'association. C'est ainsi que quelques uns relancèrent la recherche sur les constructions vernaculaires. La commune de Pranzac fut l'un des lieux où les prospections furent des plus fructueuses avec Bernard Ramette, Steve Ramette, Fabien Truffandier, Michel Chauvin et Michel Delage. Les articles ci-dessous retracent le travail et l'implication de chacun dans l'étude des sites enregistrés. .

Nature de la Découverte : Cabane N°1

Situation

Ce site se trouve au nord-est du bourg de Pranzac. Il se rapporte à une petite construction de type cabane. Elle est positionnée en limite d’un pré, à 2 m et en contrebas d’un parcellaire qui soutient le chemin rural dit de Pranzac à Flamenac. .

Architecture/Descriptif

Cette petite cabane en pierre sèche, est réalisée avec un appareillage constitué de gros blocs irréguliers. Elle est de faibles dimensions et sa forme est circulaire. Elle est, isolée et son dôme d'effondrement épouse une forme arrondie. Elle possède une pièce unique. Elle a pour dimensions : Diamètre intérieur 1,40 m, extérieur 2,40 m. Hauteur des murs, environ 1 m actuellement, épaisseur 0,50 m. Le toit de pierres, aujourd’hui effondré était très certainement construit en encorbellement et en forme de coupole avec des pierres plates, appelées lauses. Cette cabane est seulement percée d’une très petite porte orientée plein sud, de dimensions approximatives de 0,50 m X 0,60 m. Il n’existe pas trace d’autres ouvertures, de banquettes, de niches, de cheminée ou de resserre à outils. Le sol invisible est couvert par les éboulis du toit. Nous ne connaissons donc pas sa composition, pavage ou terre battue ? Les jambages de l'entrée et la moitié du linteau encore en place. Ils sont constitués de gros blocs sommairement équarris. Pas de trace de gonds ou de feuillures, laissant supposer une fermeture intégrée à la construction. Un possible couloir, marqué par des pierres posées en avant de la construction pourrait indiquer un sas d’entrée. Aucun vestige de poterie ou d’autres éléments de mobilier n’ont été retrouvés sur place. .

Fonction/Utilisation

Son positionnement nous indique quelle pourrait être une cabane de vigne. Cette analyse est confortée par les recherches de M. André Vrillet, qui a retrouvé traces de vignes en culture dans ces lieux jusqu’en 1832. Sa fonction, compte tenu de ses faibles dimension aurait pu être celle d'un abri par mauvais temps. Seuls quelques individus pouvaient s'abriter à l'intérieur. Sa restauration nous paraît envisageable. .

Datation

Il nous est impossible de ce fait d’établir une datation précise. Toutefois les commentaires de Bernard Ramette évoquant la culture de la vigne à cet endroit jusqu'en 1832, permettent de supposer que celle-ci comme beaucoup d'autres, aurait pu être érigée au XIXe siècle. .

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

Photographies

Bernard Ramette .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Cabane N°2

Situation

A partir de la cabane N° 1 et en continuant le petit tronçon de chemin sur 70 mètres environ, nous arrivons sur la cabane appelée N°2. Ce chemin rural comme nous l'avons déjà précisé relie le bourg de Pranzac au hameau de Flamenac. Cette cabane n'est pas facile à distinguée car elle s'intègre dans la structure de plusieurs murs parcellaires. .

Architecture/Descriptif

Englobée dans les murs parcellaires qui se coupent à angle droit à cet endroit, cette modeste construction est de forme arrondie. Les vestiges de sa construction montre un écroulement de la toiture vers l'intérieur de ce qui était l'espace habitable. Sa couronne de pierres est encore nettement visible. Un des murs sépare actuellement le champ qui longe la première cabane. Elle se dresse à l'intérieur d'un bois assez touffu. L'autre mur correspond à l'un des bords du muret dudit chemin qui se dirige vers le moto-cross. C'est dans cet angle de murets que se loge ce petit abri, côté bois. Bien qu'en partie abîmée, l'intérieur est encore visible et significatif, l'espace semble suffisant pour protéger une seule personne. De cette position, la personne postée à l'abri pouvait surveiller toute la surface de ce terrain clos par les murs de pierres ou tout simplement attendre l'accalmie météo.Ses dimensions n'ont pu être relevées à cause de la végétation et du désordre qui régnait sur la ruine, mais elles paraissent correspondre approximativement à celles de la cabane N°1. .

Fonction/Utilisation

Inscrite dans parcellaire proche de la cabane N°1, on peut supposer que sa destination fut identique à celle-ci. Mais compte tenu de sa présence dans un bois, peut être eut elle un usage d'abri forestier. .

Datation

Ici encore, il nous est impossible d’établir une datation précise. Toutefois les commentaires de Bernard Ramette évoquant la culture de la vigne à cet endroit jusqu'en 1832, permettent de supposer que celle-ci, aurait pu être érigée au XIXe siècle, comme la cabane N°1. Il n'est pas inconcevable de penser qu'elles pourraient être contemporaines l'une de l'autre, vu la faible distance les séparant. .

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

Photographies

Bernard Ramette .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Cabane N°3

Situation

La troisième cabane de Flamenac s’élève à 500 m environ de la première. Positionnée près du chemin rural, dit de Chazelles à Rancogne, sa structure est encore visible dans un bois légèrement pentu. .

Architecture/Descriptif

Réalisée avec un soin évident, le concepteur a fait preuve de maîtrise et d’un savoir-faire certain. Avons-nous à faire à un agriculteur talentueux ou à un ouvrier rompu à ces techniques ?Nous ne pouvons le dire. .

Cette cabane est de plan Circulaire et possède de grandes dimensions. Elle est la plus vaste des cinq connues et étudiées. Sa construction en pierre sèche montre des pierres de taille moyenne et bien calibrée. Ce bâti, vitrine d’une belle culture locale est détruit en quasi-totalité. Effondré sur lui-même, seule la base du mur subsiste et est encore nettement visible à l’intérieur sur une hauteur de 0,30 m environ. Les débris du toit jonchent le sol de l’habitation et le beau linteau monolithe de la porte d’entrée gît lui aussi à terre. De l’extérieur le mur semble plus haut, atteignant approximativement 1 m. Ce constat est sûrement dû aux éboulis causés par la chute du mur. .

Il semblerait toutefois qu’une tentative d’entretien ou de restauration ait eu lieu à une époque encore indéterminée. Le dessus du mur, aujourd’hui visible, ainsi que le sol, sont parsemés de briquettes rectangulaires plates en terre cuite rose. Peut être ont-elles incorporé à la structure de ce mur. Certaines ont des traces de mortier à base de chaux, alors que toute la construction est en pierres sèches. D’autres briquettes, plus rares, de teinte orangée et épaisses d’au moins 5 cm, traînent de ci de là. Elles ne semblent pas particulièrement vieilles. Elles ont sur une face un marquage partiellement lisible. Celui-ci est : .

LANCHAЯD INE DE POIЯЯIER ENTE. Nous pensons qu’il est question de la tuilerie de Chez Poirier, près de Chazelles. Il est possible de traduire, faute de plus amples informations par «BLANCHARD, USINE DE CHEZ POIRRIER, CHARENTE», sans date ! .

Les dimensions de cette bâtisse sont :  Diamètre intérieur : 2,30 m  Diamètre extérieur : 3,50 m,  Epaisseur des murs : 0,60 m,  Dimensions du linteau Long. 1,10 m x larg. 0,30 m x ?  Dimensions maximum de l’entrée (estimation) : 0,80 m x 0,60 m. .

Une possible fenêtre, ouverte dans la face opposée à la porte, côté nord, se remarque par des moellons rectangulaires à surface plane à cet endroit. Le sol, compte tenu des effondrements n’est pas visible, nous ignorons sa nature primitive, terre battue ou pavage ? Pas de mobilier datable à proximité immédiate. Comme la construction précédente, l’unique accès visible est cette porte ou ce passage, qui est aussi orienté plein sud. .

Fonction/Utilisation

Une nouvelle fois, l’architecture et l’emplacement géographique font penser que cette cabane pouvait héberger plusieurs personnes durant le travail dans les vignes et au moment des vendanges. Le terrain environnant, argilo-sablonneux, bordé de parcellaires, semble propice à la culture de la vigne. .

Datation

Les commentaires de Bernard Ramette soulignent une nouvelle fois la culture de la vigne à cet endroit. Le sol comme il le précise est de nature à la culture de la vigne. Il n'est pas inconcevable de penser que cette cabane aurait construite pour servir d'abri aux vendangeurs, aux vignarons et autres ouvriers agricoles. Elle pourraient donc être contemporaines des cbanes précédemment étudiées. .

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Cabane N°4

Situation

En continuant notre périple à partir de Flamenac, nous traversons la départementale N° 699 et prenons le chemin rural qui coupe les bois des Agriers et se dirige vers Chez Pauly. Nous arrivons rapidement au croisement avec le chemin de la Tuilerie. C’est dans les bois en parallèle de ce chemin que se trouvait cette cabane. Adossée à un très long et large parcellaire, elle intégrait trois autres murs en pierre sèche formant ainsi un rectangle. Cela ressemble à un petit parc avec la cabane en appui sur le grand parcellaire, le tout ouvrant sa façade sur le chemin. .

Architecture/Descriptif

De cette cabane il ne reste rien, sinon des traces ténues dans l’empierrement du grand mur parcellaire, adossé à la forêt. Nous passerons donc rapidement sur celle-ci, il n’y a plus rien à décrire sur cette cabane. Son intérêt n’en reste pas moins évident, car sa position géographique vis à vis de ses consœurs ainsi que ses structures annexes (parcellaires), nous aident à comprendre l’éventuelle logique de leurs emplacements sur la commune.

Fonction/Utilisation

Une nouvelle fois, l’architecture et l’emplacement géographique font penser que cette cabane pouvait héberger plusieurs personnes durant le travail dans les vignes et au moment des vendanges. Le terrain environnant, argilo-sablonneux, bordé de parcellaires, semble propice à la culture de la vigne. .

Datation

Les commentaires de Bernard Ramette soulignent une nouvelle fois la culture de la vigne à cet endroit. Le sol comme il le précise est de nature à la culture de la vigne. Il n'est pas inconcevable de penser que cette cabane aurait construite pour servir d'abri aux vendangeurs, aux vignarons et autres ouvriers agricoles. Elle pourraient donc être contemporaines des cbanes précédemment étudiées. .

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Cabane N°5

Situation

Reprenons notre chemin en direction de Chez Pauly. A la patte d’oie, prendre le chemin le plus à droite. Ce vieux chemin quelque peu encombré par la végétation, nous amène directement sur le plateau dominant ce hameau modeste. Les surfaces planes des terrains, nous invitent à imaginer, il y a peu encore, la culture de la vigne, là où se dressent aujourd’hui, les arbres actuels. Arrivé tout près du prochain croisement avec la voie de Chazelles par « Bel-Air », cette belle cabane attire le regard. Elle est intégrée dans un parcellaire en pierres sèches. .

Architecture/Descriptif

Au passage sur la droite et quasiment face aux champs, vous chercherez des yeux dans les bois, tout près du chemin, les tracés rectilignes des parcellaires en terre, doublés par un fossé d’écoulement des eaux pluviales. Les petites incisions en diagonale, drainaient les eaux vers le fossé. .

D’assez grandes dimensions la seule ouverture visible se trouve face à l’ouest. De forme carrée, son toit et sa porte sont effondrés. Le toit en pierre sèche était peut-être posé sur une charpente en bois, ou bien alors conçu en encorbellement. Seul une restauration pourrait le déterminer, les deux hypothèses restent plausibles. Il semblerait que sa hauteur est permis à un homme de se tenir debout. auquel cas et compte tenu de l’environnement, il est correct de penser qu’elle put servir à un berger. .

Fonction/Utilisation

Il est correct de penser qu’elle put servir à un berger. Sa hauteur semble indiquer cette possibilité. Le contexte des vignes n’est pourtant pas à exclure. Les terrains alentours ont une bonne exposition pour avoir hébergé précédemment des plantations de vignes. De même, les vignes de la tuilerie ne sont pas si loin que ça. .

Datation

Si l'on s'appuie une nouvelle fois sur le contexte environnemental de ces constructions, on peut envisager une datation contemporaine des autres cabanes étudiées, ce qui nous ramène à une datation supposée de cette construction au XIXe siècle. .

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

Photographies

Bernard Ramette .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Cabane N°6

Situation

Le Luget est réputé pour ses carrières de pierres. Les hommes devaient passer beaucoup de temps sur place, loin de leur domicile pour accomplir ce travail de tradition ancestrale. La nécessité donc de se protéger durant les intempéries et de se reposer pendant les cours moments de pause était impérative. Ce lieu devait également être proche de leur activité. En contrebas du chemin rural « GR4 », reliant la départementale D 73 à Rochebertier, ont été ouvertes de petites carrières de moellons en plein air, principalement sur la droite du chemin. A la vue des nombreux dépôts de pierres restant sur place dans ces bois, on peut penser que l’exploitation de ces carrières a du être assez longue et tardive. .

Architecture/Descriptif

Cette cabane de carrier, est placée à flanc de coteau près d’un très gros tas de moellons. Elle fait partie intégrante de cet amas de pierres bien assemblé, qui semble être dans l’attente de servir à de futures constructions. Surélevée d’environ 1,50 m au-dessus du sol naturel, sa situation la protège d’intrusion intempestive d’animaux sauvages, les sangliers sont encore très présents dans ces bois. De cette construction, seul est visible l’effondrement du toit sur l’ensemble de la cabane. En l’état aucune étude n’est possible. L’entrée se devine à l’opposé du chemin, seulement par la présence de blocs calcaires taillés, formant des jambages. Son étude architecturale ne pourra être accomplie dans le détail qu’une fois sa restauration intervenue. .

Fonction/Utilisation

Cette cabane servit vraisemblablement à une autre catégotie professionnelle travaillant dans les carrières toutes proches, comme le mentionne Bernard Ramette. La matière étant à disposition en quantité il est logique de songer qu'elle à servit à construire cette bâtisse. .

Datation

Cette cabane pourrait dater de la même période historique que les pcabanes déjà évoquées. L'activité régionale des carrières dès le XIXe siècle était en plein essor économique. Il est logique de penser que cette cabane fut érigée à cette époque pour les ouvriers travaillant dans les carrières. .

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Bernard Ramette - Steve Ramette

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Bernard Ramette .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Cabane N°7

Situation

Isolée en plein bois au lieu-dit "les terres du Parc", cette cabane est assez facile d'accès par le GR4 au bas de Chez Ponchet. Cette construction intéressante est proche du chemin de la route des canons entre les forges de Rancogne et la fonderie de Ruelle. .

Architecture/Descriptif

Certainement la plus belle de toutes, elle est remarquable par son très bon état de conservation. L'intérieur en forme d'ampoule aplatie est intéressant, son accès par un couloir d'à priori 1.35m de long, aussi. Son inclusion dans un dépôt de pierres (chiron), la rend plus imposante encore. Longue de 1.60m par 1.15m de large, sa hauteur intérieure est de 1.13m aujourd'hui, ce qui la place parmi les plus grandes rencontrées dans le secteur de Pranzac. Le haut du mur laisse voir l'amorce de la toiture, aujourd'hui disparue. Elle était construite en pierre sur le principe de l'encorbellement. Chaque rang de pierres, plates de préférence, repose sur le rang précédent, le dépassant légèrement. Ainsi le toit prend la forme d'une coupole ou d'un bol renversé, offrant une grande résistance et une bonne isolation aux intempéries. .

Fonction/Utilisation

Concernant l'explication relative à la destination de cette cabane, nous émettrons avec prudence, comme à l'habitude, les hypothèses les plus rationnelles possibles. Aujourd'hui perdue dans les bois, de quels éléments disposons nous pour nous faire une opinion. .

Cette construction très solide pouvait raisonnablement héberger temporairement trois à quatre personnes, sans grand confort il est vrai. Le terrain alentours est donc boisé et son sol jonché de pierres de bonne taille, rendant une culture très improbable. Toutefois elle est située dans un pierrier assez volumineux, nous laissant penser qu'une tentative de défrichement et d'épierrement du terrain a été tenté, mais non terminée. Enfin, les bois environnant portent de profondes traces d'excavations, vestiges de carrières de terre glaise, de moellons ou d'exploitations minières. Nous savons que Pranzac produisait de façon artisanale du fer pour l'usage local, fabrication de clous et d'outils, et "exportait" ses excédents vers la fonderie de Ruelle, pour la fabrication des canons de la Royale. Il est donc possible que la population locale, tantôt agricultrice, tantôt minière, utilisait cet abri pour s'y réfugier lorsque le mauvais temps se manifestait. .

Datation

La datation, toujours délicate en l'absence de mobilier, tels des outils ou de la poterie, sera émise sous réserve de nouvelles découvertes. Aussi compte tenu des précédentes observations et de nos connaissances, nous pouvons raisonnablement penser que cette habitation, si elle entre dans le cadre des exploitations minières, pourrait être une cabane de "paysans-mineurs". Ces derniers prospectant et extrayant le minerai de fer, oeuvraient pendant les saisons mortes à la recherche de minerai. Elle pourrait ainsi dater ainsi des environs du 18éme siècle. La Fonderie de Ruelle fut fondée en 1751, on peut donc envisager une datation remonter à la seconde moitié du XVIIIe siècle. A défaut, et plus classiquement, cette cabane présageait peut-être l'ambition d'une mise en valeur d'une nouvelle terre exploitable gagnée sur la forêt, en vue d'une future culture de la vigne par exemple, un autre petit chiron est d'ailleurs présent à proximité. Dans ce cas la datation plausible serait fixée aux environs du 18-19éme siècle. Toutefois si cette volonté était réelle, le résultat de ce travail est fort douteux par rapport à l'aspect actuel des terrains.

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

Photographies

Bernard Ramette .

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Pranzac : Restauration d'une cabane

Découverte en prospection par Michel Delage et André Vrillet, cette cabane ruinée fit l'objet d'une restauration au cours de l'hiver 2011-2012.

Totalement détruite, effondrée sur elle même, elle fut entièrement restaurée par l'équipe du GRAHT ci-dessous. Soit 17 membres au total qui participèrent à cette restauration.

Bernard et Steve Ramette, Fabien Truffandier, Jean-Marie Trapateau, Pierre et Paul Dupuy, François Paratte, Nicolas Bellardent-Valleau, Jean-Paul Duprilot, Brigitte Delavie, Julien Deputier, Jean-François Lamonerie, Pierre Mazière, Raymond Chabaud, Noëlle Dupont, François Boissinot, Daniel Bernardin.

Le 10 Décembre 2011 l'équipe du GRAHT commença le dégagement du périmètre extérieur au cours d'un important débroussaillage.

Une fois le débroussaillage terminé, il fut procédé au dégagement des pierres écroulées. Un tri minutieux des pierres reposant tout autour de la cabane et à l'intérieur de celle-ci fut effectué. Classées selon leur nature, grosseur, épaisseur, pierrailles, les pierres furent entassées dans la proximité immédiate du site, pour leur réutilisation. Les pierre plates de la couverture en encorbellement, les boutisses, les blocs grossièrement réguliers seront regroupés en tas bien distincts.

Une fois dégagée dans sa totalité, la couronne de cette cabane circulaire nous apparue dans son ensemble. Construite en avant d'un mur parcellaire, cet habitat temporaire agricole ne possédait aucun aménagement intérieur et extérieur.

Le linteau de cette cabane n'a pas été retrouvé sur le terrain. Aucune pierre de seuil n'existait non plus. L'intérieur de la cabane possédait une forme régulière. Les matériaux utilisés pour cette construction indiquent une provenance locale. Les pierre ont été utilisées dans leur état naturel et n'avait pas subi un travail d'équarissage. Tout au plus nous avons pu remarquer un semblant de calibrage dans le choix des blocs.

La préparation du site étant achevé, nous avons entrepris la restauration de ce petit monument champêtre. Notre premier devoir fut de restaurer et consolider la couronne de l'édifice afin de lui donner le fruit et la solidité nécessaire pour soutenir le poids de la toiture. 

La couronne consolidée, nous avons commencé progressivement sa reconstruction. A ce stade de la restauration, nous avons décidé de l'embellir d'une resserre à outils sur le côté est, car celui-ci présentait toutes les conditions de longueur et d'épaisseur pour recevoir cet aménagement fréquemment rencontré dans les constructions vernaculaires de Charente.

Petit à petit nos tas de pierre de pierre se sont amenuisés et à l'évidence notre cabane par le passée fut employée comme carrière. Notre problème majeur se concentrait sur les dalles plates de la toiture qui avaient principalement étaient pillées sur le site. De même le linteau était absent. Il nous fallut partir à la recherche de pierres dans la campagne toute proche et faire les bordures de champ à la recherche de dalles identiques. La chance fut avec nous car les engins agricoles avaient déterrés de nombreux pierres qui furent transportées sur le lieu de restauration. Le linteau posa moins de problèmes car un ancien entablement de porte qui se trouvait chez le propriétaire correspondait parfaitement aux dimensions de l'entrée. Le tracteur nous économisa des forces, du temps et les problèmes de pose. En un temps trois mouvements il reposa sur les chambranles. Il ne nous restait plus qu'a reprendre la construction.

La pose du linteau et la fabrication de la resserre à outils achevées, il ne nous restait plus qu'à monter la toiture en encorbellement. Cette dernière opération fut la plus délicate, mais petit à petit l'ouverture se refermait pendant que les autres membres de l'équipe achevaient la couronne et élevaient minutieusement le périmètre extérieur.

Quelques jours plus tard, avec l'arrivée du printemps, la restauration de cette cabane était terminée. Au total une cinquantaine d'habitats ruraux vernaculaires ont ainsi été restaurés par le GRAHT ces vingt dernières années. Nos interventions ont eu lieu principalement en forêt de Boixe, en forêt de braconne et dans de nombreuses communes de notre département.

Après une dernière photo de groupe et une ultime pensée à notre ami Michel Delage, co-découvreur de cette cabane et qui est aujourd'hui décédé, nous avons refermé doucement la porte sur le passé. Cette restauration Michel,  c'est un peu notre manière de commémorer ton souvenir, un hommage à ta mémoire et à tes recherches archéologiques sur le canton de La Rochefoucauld et sa banlieue.

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Photographies

Bernard Ramette - Daniel Bernardin - Michel Delage - Fabien Truffandier .

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PRANZAC

Nature de la Découverte : Les Aiguières de Chez Ponchet

Situation

Les ressources en eau ont été une préoccupation majeure de tout temps. Ce n’est pas l’actualité qui nous fera mentir. Il en était de même aux environs du XVIIe siècle. Et c’est certainement pourquoi nous avons pu recenser deux bassins, sommairement, mais efficacement aménagés d’un escalier de pierre, aussi appelé AYGUIERE. Le second point d’eau a été plus sûrement créé de toute pièce. Tous deux sont situés à l’entrée du hameau de « Chez Ponchet » dans la zone boisée de la commune de Pranzac. Ces bois sont parsemés de multiples carrières anciennes de toutes dimensions, très certainement utilisées pour l’extraction de la pierre, de l’argile et probablement du minerai de fer. (Cf. Rapport de sondage du GRAHT sur les minières de fer du PARC, juin 2004.) A priori une seule a été réutilisée. La seconde aiguière est située une trentaine de mètres plus loin, vers le hameau, toujours dans le bois, mais contre un parcellaire. Plus difficile d’accès aujourd’hui, elle est dans une propriété privée et son accès en est rendu difficile, depuis la chute des arbres intervenue lors de la terrible tempête de 1999. .

Architecture/Descriptif

Aiguière N°1 : A l’entrée du hameau de Chez Ponchet, au premier virage, un petit chemin sur la gauche et à 20 m de la route mène au premier bassin, le plus grand, à priori conçu dès son origine comme réservoir, sur le terrain communal. Profond d’au moins deux mètres sur sa partie basse, le pourtour a été surélevé par les déblais de l’excavation. Une pente douce part du chemin jusqu’au fond, ainsi, les eaux de pluies sont naturellement drainées vers cette cuvette. Cette partie inclinée de la fosse autorise l’accès du bassin aux animaux, cette précision mérite d’être soulignée car cette mare reste une des rares encore accessible au gibier sauvage sur cette partie du Parc. Malheureusement, elle n’est plus étanche et les eaux de ruissellement disparaissent trop vite. Malgré les efforts consentis par certains riverains, il serait peut-être temps et écologiquement judicieux de mobiliser les énergies sur notre commune rurale pour éviter sa disparition. La rendre à nouveau étanche permettrait peut-être au gibier de trouver un havre de paix, pendant les périodes de sécheresse, que nous connaissons désormais tous les ans. Face au chemin sur la partie la plus profonde a été construit un escalier de six marches. Chaque marche est formée d’un gros bloc de pierre, certainement prélevé sur place. Elle suit la pente du sol jusqu’au fond du trou, sur toute la hauteur. Cette aiguière est directement accessible par le côté du hameau de chez Ponchet, offrant ainsi la possibilité de puiser assez facilement l’eau quelque soit son niveau dans le bassin. Le fait que cette réserve d’eau ait été réalisée sur le communal, sensé appartenir aux habitants du hameau, n’est peut-être pas un hasard. Le besoin en eau étant général, un tel aménagement ne pouvait être que le résultat d’un travail, d’un savoir-faire collectif. Le réaliser sur une terre commune, pouvait être une garantie d’égalité dans l’effort du groupe mais aussi le bénéfice d’en retirer un avantage individuel. .

aiguière N°2 : La conception de l’escalier d'accès reste la même que pour la précédente. Les marches monoblocs sont calées les unes sur les autres, sur toute la hauteur de la fosse. La différence se situe dans les dimensions du bassin, beaucoup plus modestes. De forme ovale, sa profondeur est constante et la réserve d’eau est très inférieure à celle de l'aiguière N°1. Ces constats nous laissent penser que cet aménagement a été réalisé dans un trou de carrière. L’argile servant naturellement à l’étanchéité. Voici donc deux exemples de constructions vernaculaires, élaborées par de la main-d’œuvre locale, pour des besoins élémentaires. Un facteur de nécessité, des matériaux bon marché et une coopération étroite entre les usagés, sont très probablement à l’origine de ces monuments champêtres.

Inventeurs du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette

Participation à l'Etude du Site

Bernard Ramette - Steve Ramette - Daniel Bernardin .

Photographies

Bernard Ramette .

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PUYREAUX

Nature de la Découverte : Cabane

Situation

Cette cabane, dite "Lojhe" ou encore sous cette ortographe "loge" comme on la désigne dans le dialecte local est une structure imposante qui est construite au sud-est de la commune de Puyréaux. .

Architecture/Descriptif

Cette imposante cabane se dresse dans un bois touffus.Elle s'inscrit dans un parcelle tout aussi massif et elle est dans un état de conservation parfait. C'est une grosse tortue qui se développe sur plusieurs mètres carrés et qui est ouverte vers le soleil levant. Sa forme générale ressemble à un gros cube d'environ 2m de côté. Elle est approximativement carrée et cubique. De l'extérieur se voit une petite ouverture de type fenestraux. Elle est rectangulaire, très étroite et peu élevée. L'entrée de cette cabane est haute et large permettant d'y pénétrer aisément. L'entrée mesure envron 2m de hauteur sous linteau. Les jambages encadrant celle-ci sont plus largee au sol et se retrécissent jusqu'au point de soutien du linteau. Ce dernier est un bloc long de près d'un mètre avec une épaisseur proche des 20 à 25cm. L'intérieur monttre une salle assez vaste qui peut contenir plusieurs individus. Le sol est en terre battue. La hauteur exterieure de cette cabane atteint au moins 2,80mètres.

Datation

Cet ouvrage en pierre est parfaitement conservé. Nous ne pouvons néanmoins proposer une datation définive de cette construction. Nous pensons qu'elle est a rapprocher de ses congénères des communes voisines et donc d'une possible datation ne pouvant excéder le XIXe siècle. Mais cela demeure encore une hypothèse. .

Inventeurs du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Fabre .

Photographies

Daniel Bernardin

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Article en cours

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VILHONNEUR

Nature de la Découverte : Cabane

Situation

Cette construction se voit au bord du chemin rural qui se trouve au sud du bourg de Vilhonneur et du hameau nommé « Le Pinier ». Il prend naissance sur la D699, en direction du sud. .

Architecture/Descriptif

Cette cabane ou lojhe est aménagée dans le corps d’un mur parcellaire en contrebas d'une parcelle. C'est un abri de plan rectangulaire dans lequel la station debout n’est pas permise. L’espace habitable ne comporte pas de porte d’entrée. Toute la façade de la cabane est ouverte à l’est. L’intérieur mesure environ 2,50m de long en façade et 1,50m environ de large. La hauteur intérieure se situe à près de 1,20m. Elle ne possède aucune commodité domestique telle que placard, étagère ou niche. Le sol est en terre battue. .

Fonction/Utilisation

Cette construction nous parait avoir eu une vocation agricole ou forestière. De nos jours, il semble que sa fonction première se soit transformée en cabane de cantonnier à une époque que l'on pourrait situer vers la première moitié du XXe siècle. .

Datation

Nous pouvons envisager une possible datation se situant vers la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle. Mais cela reste une Hypothèse faute de documents historiques.

Inventeurs du Site

Daniel Bernardin - Jean-Paul Duprilot

Participation à l'Etude du Site

Daniel Bernardin - Bernard Ramette - François Boissinot .

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Article en cours



Note : "a"

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