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CHAMPNIERS Villeneuve L'aqueduc Gallo-romain de Bourse Vert

CHAMPNIERS

Villeneuve

"L'Aqueduc Gallo-Romain de Bourse Vert"

Les données de l'intervention archéologique

Situation

L’étude de ce monument fait suite à une prospection effectuée au cours de l’année 2007 (Brège-Bernardin). Elle était destinée à vérifier les hypothèses et commentaires des chercheurs du XIXe et XXe siècle.       

Etendue et diffusion du Site Archéologique

Nous avons reconnu une portion  d’aqueduc longue de 150m, entre les hameaux de Villeneuve et la route reliant Villeneuve au hameau de Le Breuil-Pinaud. L’origine des vestiges se situent au-dessus de l’étang bordant cet itinéraire. A ce point du monument, nous nous trouvons à l’altitude de 73m. Les éléments ruinés, retrouvés dans la sablière de la combe de villeneuve, gisent dans la clairière proche du chemin blanc la desservant, au nord de ce village. Ces éléments se situent à l’altitude de 70m.

Description du Monument

 Trois points du monument ont retenu notre attention et nous ont permis de dresser une étude partielle des vestiges reconnus.

Le premier se rapporte à une section d’aqueduc qui se découpe dans la barrière sablonneuse du coteau, au-dessus de la clairière,

Le second concerne les éléments détachés du conduit tombés dans la clairière,

Le troisième et dernier tronçon s’étire au-dessus des rives d’un étang.

L’infrastructure est parfaitement visible et elle se décompose ainsi :

-                 Plusieurs mètres de sable de rivière ou de garenne, d’environ 5m d’épaisseur,

-            Un radier de pierres irrégulières d’une épaisseur d’environ 25cm,

-                Un conduit d'aqueduc de fabrication humaine montrant un élément de 35cm à 40cm d'épaisseur,

-               Des dalles de couverures plates, d'environ 5-6cm d'épaisseur ;

       Le conduit montre une section de 40cm de hauteur sur 0,50m de largeur. Le profil du spécus possède des piédroits de 18cm de hauteur et une largeur identique pour le lit et le sommet des blocs, soit 15cm. L’épaisseur des piédroits varie entre 18 et 22cm. Il en est de même pour les bases des éléments retrouvés. Celles-ci varient entre 0,50m et 0,60m.

 

Malgré des dimensions inégales dans les longueurs, les blocs ont été fabriqués selon le même procédé technique.

Les composants entrant dans le mélange de la préparation du mortier sont identiques à chaque bloc. Parmi les vestiges examinés, nos observations nous ont permis de reconstituer le procédé de fabrication qui se compose des matériaux suivants :

-       De nombreux morceaux de pierre calcaire de forme irrégulière provenant d'un concassage raisonné,

-         Un mélange de sable fin et de gros graviers de rivières,

-         Un concassage fin, de tuileaux gallo-romains, donnant au mortier sa couleur rose. C'est d'ailleurs cette teinte, qui dans la mémoire populaire locale, a influencé le jugement de la population et a fait de ce monument, un aqueduc dans lequel on faisait couler le vin des vendanges.

-        Un mortier à la chaux hydraulique,

-       Un enduit d’étanchéité d’environ 1cm à 1,5cm d’épaisseur, de couleur rose, visible sur le lit. Les parois et le fond des blocs montrent un lissage propre et régulier exécuté à l’aide d’un outil rudimentaire. Il assurait un meilleur écoulement et évitait les pertes en eau.

 

La pente de l’écoulement dans le conduit de l’aqueduc  indique une  déclivité de 2cm/m. Nous avons également constaté qu’un dépôt calcaire d’environ 2mm d’épaisseur, s’était déposé sur les parois de certains éléments, au cours du temps.

 

Conclusion

 

Longtemps rattaché à l’époque médiévale comme le suppose la tradition populaire, qui lui attribue un rôle conducteur pour transporter le vin, comme chez certains érudits, cet aqueduc présente un mode constructif et une utilisation de matériaux tout à fait caractéristiques des techniques antiques.

 

 





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